Fondation de la Dominion Society

L’histoire de ceux et celles qui font fonctionner les différents appareils qui émettent des rayons X remonte virtuellement jusqu’à la découverte faite par Wilhelm Roentgen en 1895. Au panthéon des innovations, la découverte des rayons X doit sûrement compter parmi celles qui ont été adoptées le plus rapidement, puisque les médecins de tous les continents n’ont mis que quelques mois à utiliser cette nouvelle technologie dans leurs cabinets. La vitesse de propagation de la technologie a entraîné celle du personnel formé pour son utilisation.

 

Dès les années 1920, la profession de technicien en rayons X (sous différentes appellations) commençait à s’établir. En fait, c’est en 1920 qu’ont été formées la Society of Radiographers au Royaume-Uni et l’American Society of X-Ray Technicians aux États-Unis. Le Canada n’allait pas être très loin derrière.

 

Le point tournant pour les techniciens en rayons X au Canada est survenu avec l’organisation de la deuxième société provinciale en Ontario, en 1935. Avec les techniciens en rayons X de l’Ouest, les radiographes de l’Ontario ont réalisé le vaste potentiel de la profession au pays et la nécessité de mettre en place une organisation nationale.

 

Ils ont mis sur pied un Comité organisateur national, dont Ethel Pugen de Toronto était la présidente, et présenté des plans et un projet de constitution à l’Association médicale canadienne et à l’Association canadienne des radiologistes à leur réunion conjointe de 1938. Les deux organisations ont endossé l’initiative et le Dr William McGuffin a été désigné pour diriger le « Comité des techniciens » de l’ACR.

 

La première étape de l’organisation nationale consistait à s’établir dans les autres provinces. Au cours des cinq années qui ont suivi, des associations provinciales sont apparues à travers le Canada : Alberta, Saskatchewan, Québec, Nouveau-Brunswick et Nouvelle-Écosse en 1940; Colombie-Britannique en 1943.

 

La première réunion du conseil d’administration de la Dominion Society a été tenue à Toronto en 1942; elle a permis d’établir les exigences d’adhésion et de jeter les bases de l’agrément. Un protocole d’entente a également été rédigé et une demande de Charte du Dominion afin de former la Société canadienne des techniciens en radiologie (SCTR). La Charte du Dominion de la SCTR a finalement été accordée en mai 1943 aux membres fondateurs, le Dr William Colbeck (radiologiste, Welland, Ontario); son épouse, Sadie Storm (Welland, Ontario); George Reason (Toronto, Ontario); Mary Cameron (Hamilton, Ontario); Claude Bodle (Winnipeg, Manitoba); Rosemary O’Hagen (Montréal, Québec); et le Dr Herbert McGuffin (radiologiste, Calgary, Alberta).

 

Les associations membres en 1943 étaient celles de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba, de l’Ontario, du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse.

 

À partir de ce moment, la progression a été rapide, avec la première assemblée générale annuelle de la SCTR en septembre 1943, l’adoption d’un écusson et d’une devise (« Scientia et mores », ce qui signifie « Connaissances et éthique ») pour la Société, et le lancement en 1944 d’une publication nationale : The Focal Spot (note : The Focal Spot était une évolution d’une publication antérieure de la Société de l’Ontario, The Radiographer).