L’histoire de ceux et celles qui font fonctionner les différents appareils qui émettent des rayons X remonte virtuellement jusqu’à la découverte faite par Wilhelm Roentgen en 1895. Au panthéon des innovations, la découverte des rayons X doit sûrement compter parmi celles qui ont été adoptées le plus rapidement, puisque les médecins de tous les continents n’ont mis que quelques mois à utiliser cette nouvelle technologie dans leurs cabinets. La vitesse de propagation de la technologie a entraîné celle du personnel formé pour son utilisation.
Un radiographe manitobain du nom de Claude Bodle allait être le pionnier de l’organisation des TRM au Canada. Après avoir été élu président de l’ASXT, M. Bodle a fondé la Western Society of Radiographers (qui est devenue plus tard la MAMRT) en 1929. En tant que dirigeant de cette organisation, M. Bodle a également joué un rôle déterminant dans la fondation de la Dominion Society, dont il est devenu le premier président élu.
Avec les techniciens en radiologie de l’Ontario (qui devint le siège de la deuxième société de radiographie du Canada), les radiographes du Manitoba se rendirent compte du vaste potentiel de la profession dans tout le pays et de la nécessité d’une organisation au niveau national. Un groupe de dirigeants partageant les mêmes idées met sur pied un comité d’organisation nationale, dont Ethel Pugen de Toronto était la présidente, et présenté des plans et un projet de constitution à l’Association médicale canadienne et à l’Association canadienne des radiologistes à leur réunion conjointe de 1938. Les deux organisations ont endossé l’initiative et le Dr William McGuffin a été désigné pour diriger le « Comité des techniciens » de l’ACR.
La première étape de l’organisation nationale consistait à s’établir dans les autres provinces. Au cours des cinq années qui ont suivi, des associations provinciales sont apparues à travers le Canada : Alberta, Saskatchewan, Québec, Nouveau-Brunswick et Nouvelle-Écosse en 1940; Colombie-Britannique en 1943.
La première réunion du conseil d’administration de la Dominion Society a été tenue à Toronto en 1942; elle a permis d’établir les exigences d’adhésion et de jeter les bases de l’agrément. Un protocole d’entente a également été rédigé et une demande de Charte du Dominion afin de former la Société canadienne des techniciens en radiologie (SCTR). La Charte du Dominion de la SCTR a finalement été accordée en mai 1943 aux membres fondateurs, le Dr William Colbeck (radiologiste, Welland, Ontario); son épouse, Sadie Storm (Welland, Ontario); George Reason (Toronto, Ontario); Mary Cameron (Hamilton, Ontario); Claude Bodle (Winnipeg, Manitoba); Rosemary O’Hagen (Montréal, Québec); et le Dr Herbert McGuffin (radiologiste, Calgary, Alberta).
Les associations membres en 1943 étaient celles de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, de la Saskatchewan, du Manitoba, de l’Ontario, du Québec, du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse.
À partir de ce moment, la progression a été rapide, avec la première assemblée générale annuelle de la SCTR en septembre 1943, l’adoption d’un écusson et d’une devise (« Scientia et mores », ce qui signifie « Connaissances et éthique ») pour la Société, et le lancement en 1944 d’une publication nationale : The Focal Spot (note : The Focal Spot était une évolution d’une publication antérieure de la Société de l’Ontario, The Radiographer).