Claude James Bodle
Claude James Bodle obtient son diplôme en pharmacie de l’Université du Manitoba en 1916, mais au terme d’un séjour de trois ans dans l’armée (Corps médical de l’Armée canadienne, 11e Ambulance de campagne, Corps expéditionnaire canadien), il se dirige vers une carrière de technicien en rayons X. Dans les années 1920, il n’y avait pas de cours pour le travail en rayons X, et peu de livres, de sorte que Claude a dû recevoir sa formation à l’ancienne : auprès de son employeur, par l’expérience, et plus tard en voyageant à travers le Canada et les États-Unis pour apprendre auprès d’autres techniciens et radiologistes.
Son engagement dans les associations professionnelles débute en 1920, alors qu’il assiste à une rencontre organisée à Chicago par le Dr Ed Jerman (où fut formée l’American Society of X-Ray Technicians). Plus tard au cours de la décennie, il est élu président de ASXT et fonde la Western Society of Radiographers (qui deviendra la MAMRT) en 1929. M. Bodle a ensuite participé à la création de la Société du Dominion, d’abord en tant que membre du comité organisateur de la société puis, après son incorporation, en devenant son premier président élu.
Claude avait un excellent sens de l’humour, qu’il exprimait facilement durant les réunions et surtout pendant les longs voyages en train des premières années, vers l’est et l’ouest du Canada. Dans ses loisirs, il se consacrait à l’art, qu’il a étudié à la fin de sa vie. Sa contribution a été reconnue par l’ACTRM au fil des années, d’abord à titre de conférencier Welch puis par le titre de membre à vie.
Mary Cameron
Mary Cameron est un monument des débuts de la Société canadienne des techniciens en radiologie. Née et formée au Canada, Mary était la petite-fille du troisième premier ministre du Canada, Sir John Abbott. Sa formation en rayons X a débuté alors qu’elle partageait la profession de son mari, le Dr Keith W. Cameron, et pendant un séjour à San Antonio, au Texas. À son retour au Canada, elle a été nommée technicienne en chef à la clinique McGregor de Hamilton.
C’est en 1935, lors de l’une des premières rencontres de l’Ontario Society of X-Ray Technicians, que Mary Cameron entreprend son illustre carrière de bénévole. En 1937, elle est élue secrétaire-trésorière et présidente de la société ontarienne. Membre du comité organisateur de la SCTR, elle suit un parcours similaire en devenant secrétaire-trésorière au moment de la constitution en société, puis vice-présidente la première année, avant d’être élue présidente de la SCTR en 1945.
Au cours des années qui ont suivi, son nom apparaît un peu partout dans les activités de la SCTR : elle préside et organise des conférences, et rédige de nombreux articles et rapports de recherche pour The Focal Spot. Un collègue la présente ainsi :
« Mary a un esprit vif et curieux, qui s’appuie sur une abondance surhumaine d’énergie et un esprit généreux et enthousiaste ».
George Reason
Felix George Reason est l’un des cinq membres fondateurs de l’association originale à ne pas être radiologiste.
Né à Londres en Angleterre, il émigre au Canada à la fin de l’adolescence avec de l’expérience comme technicien de chambre noire. À 17 ans, il travaillait en chambre noire au West London Hospital. Son engagement en radiographie s’est poursuivi durant la Première Guerre mondiale, alors qu’il servait comme sergent au 4e Bataillon. Après la guerre, il a travaillé successivement au Christie Street Military Hospital, au Toronto General Hospital et au Toronto Medical Arts Building.
Reason était considéré comme un organisateur né, et il s’est chargé pendant plusieurs années de la planification du congrès de la Société ontarienne et des réunions nationales. Il a été l’un des principaux organisateurs de l’Ontario Society of X-Ray Technicians et présidait celle-ci lorsqu’il a été nommé au comité chargé de mettre sur pied la Société canadienne. Après cinq ans de travail acharné, la SCTR a été formée, et George est devenu le premier président de son conseil d’administration.
Sadie Storm
Sadie Colbeck (née Storm) a joué un rôle important dans les premières années de l’organisation professionnelle au Canada. Elle est l’une des rares personnes qui puissent se targuer d’avoir été membre fondatrice de son association provinciale (Ontario) et nationale (SCTR). Son engagement au cours des premières années de l’organisation en Ontario lui a valu de longs voyages entre son domicile de Welland et Toronto, où se tenaient les rencontres, et on dit que son enthousiasme a suscité l’attention d’un certain radiologiste, le Dr W. K. Colbeck, qu’elle a plus tard épousé. Le Dr Colbeck est aussi l’un des sept membres fondateurs de la SCTR.